Ben Zimet, conteur, chanteur, écrivain, peintre du Yiddisland.
«de nationalité canadienne, d'ascendance juive polonaise, qui a longtemps habité en France»… et qui vit maintenant à Dakar au Sénégal.
Griot de ce monde qu’il fait revivre par la poésie du quotidien, par un humour subtil et une ironie du désespoir, Ben Zimet est un sage venu du fonds des temps, un éternel nomade… qui, sous des allures de patriarche, avec sa grande barbe blanche, cache une énergie pleine de malice, de tendresse et de générosité.
Il conte en français et chante en Yiddish : "le yiddish est le breton des Juifs". Cette langue, dérivée de l'Allemand médiéval et parlée en Pologne, Ukraine et Russie.
« Avec son allure de vieux rabbin échappé tout droit d’un petit village polonais il nous restitue un temps perdu. D’ailleurs il en joue et il apparaît souvent vêtu comme au Moyen-âge pour frapper l’imaginaire des spectateurs, les notes accrochées dans sa barbe blanche. »
Courte présentation :
Après avoir vécu en Amérique, Ben Zimet s'est installé à Paris, où il a débuté avec Eddy Schaff en 1973, au café-théâtre parisien La Vieille Grille. Plus tard, il a présenté ses Chants et Contes du Yiddishland à travers l'Europe et dans le monde, contant en français et chantant en yiddish le monde des Juifs d'Europe orientale.
Ben Zimet s'est produit à maintes reprises sur scène, notamment au Théâtre de la Ville, aux Bouffes du Nord, à l’Olympia, au Centre Pompidou…
Il a enregistré une douzaine de disques de chants yiddish et de musique, seul ou avec la chanteuse yiddish Talila. Il a joué dans plusieurs films, comme Swing de Tony Gatlif qui rend hommage à la musique tzigane.
Installé depuis quelques années au Sénégal, il y a monté un nouveau spectacle, La Casa del Judio Tropical, racontant avec un orchestre de salsa de Dakar « le périple des « Calypso Jews », Juifs expulsés d’Espagne en 1492 qui, sur les traces de Christophe Colomb, s’implantent au Nouveau Monde, dans les Caraïbes,en Amérique du Sud, en Afrique de l’Ouest. Sont évoqués la traite des Noirs, la colonisation, l'Inquisition (jusqu’en 1823 à Cuba) et la salsa bien sûr.
En mai 2007, il a organisé dans l'île de Gorée (Sénégal), en tant que directeur artistique, la première édition du Festival international du conte et de la parole, dans le cadre de la commémoration de l’abolition de l'esclavage. Fils d’un juif polonais et d’une juive allemande, Ben Zimet a été « un enfant traqué » par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Petit, dit-il, il avait déjà dans son inconscient un « rêve africain ». Pour lui, le monde a besoin de la mémoire et d’une prise de conscience pour entamer sa marche vers l’abolition de tous les crimes commis quotidiennement contre les uns et les autres. »
Livres :
La princesse perdue – ed Syros
Contes du Yiddishland – ed Seuil
Contes des sages du Ghetto – ed Seuil
Le chemin de la terre promise : Un conte yiddish, album avec Éric Battut, éditions du Sorbier
Disques
* Chants yiddish, 1996.
* Contes yiddish, 1998.
* Yiddish Café, Talila & Ben Zimet.
* Et Le Yiddish Orchestra, Talila & Ben Zimet - Live 2002.
* Yiddishland (s.d.).